Épisode 10 – Aurélie, histoire d’un soir

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Épisode 10 – Aurélie, histoire d’un soir

LE LIVRE

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Après un burn out professionnel, Aurélie décide de prendre soin d’elle et part vivre dans le sud. Elle se retrouve, renoue avec son corps, a des aventures avec des hommes et découvre qu’elle est enceinte. Elle décide d’en informer le géniteur qui décide de ne pas être présent dans la vie de cet enfant. À 38 ans elle commençait à envisager de faire un bébé toute seule, ça ne lui fait pas peur de devenir maman solo.

Aurélie rentre à Paris, perd son appart mais termine sa grossesse sereinement chez une amie qui est elle-même enceinte en solo. Elle met au monde sa fille, et est frappée par la solitude qu’elle ressent à la maternité. Après neuf mois entourée de ses parents, elle relance sa carrière en freelance, trouve un appart et construit leur vie de famille de deux. Sa vie de maman solo, elle l’aime, malgré les jugements parfois de l’entourage et tous les à priori sur son histoire d’un soir.

Dans cet épisode, on parle de Virginie Despentes, de pression fois mille, et d’une époque qui répare les injustices.

Bonne écoute !

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CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE

Ma fille elle vient un peu d’un burn out.

J’ai fait des attaques de panique pendant un mois, je pouvais plus me lever. 

Je me suis mise en freelance et je suis partie dans le sud pour prendre l’air. J’ai perdu du poids, je me sentais bien… donc j’ai eu plein d’aventures. J’ai un peu retrouvé mon corps, je me suis fait plaisir.

C’est vraiment l’histoire d’un coup d’un soir.

J‘ai rapidement su que j’étais enceinte, je lui ai dit tout de suite. C’est quelqu’un que j’ai connu quinze jours donc je ne voulais pas lui imposer quoi que ce soit.

Physiquement il me plaisait vraiment beaucoup.

Il est venu à la première écho du premier trimestre et ensuite je suis retournée à Paris.

Les gens autour de moi n’ont pas été très sympas.

Je me suis sentie seule car personne n’a voulu nous aider car forcément tu l’as bien cherché, personne ne t’a forcé à te mettre dans cette situation.

Ce que je trouve triste, c’est qu’on peut pas partager. On en parle avec des copains mais ça les touche pas comme ça toucherait son conjoint.

C’est pas un père mais je ne lui reproche pas du tout.

À la maternité, une fois que j’ai accouché, je me suis retrouvée seule, mais vraiment très seule.

Seule, sans cdi avec un enfant, sur le papier ça fait cassos.

On a des ressources qu’on ignore avant que ça nous arrive.

Une fois qu’elle est couchée le soir, je me remets à travailler.

Je vis ma meilleure vie et je me dis que ça devrait être comme ça pour tout le monde. 

Quand on est maman solo, vu qu’il n’y a pas le conjoint pour un peu protéger, les autres se permettent de dire tout ce qu’ils pensent.

Je trouve que je me prends encore énormément de remarques sur ce que je dois faire, pas faire et il y a des gens avec qui j’ai coupé les ponts.

La manière dont j’ai fait ma fille au niveau du jugement on voit bien dans leurs yeux que c’est pas très glorieux.

C’est un peu une histoire d’un coup d’un soir, c’est comme ci j’étais une sous-catégorie des mamans solos. 

Quand il y a de l’amour, c’est toujours une belle histoire.

Je trouve ça très grave qu’encore aujourd’hui on impute la responsabilité de la sexualité à la femme. J’estime que je n’ai pas à être plus responsable qu’un garçon. 

On met vachement sur les femmes ce poids de « si t’es enceinte, c’est de ta faute » et le mec n’existe plus. 

J’estime qu’à quarante ans, un homme sait que s’il a un rapport sexuel sans préservatif ça peut arriver.

Je suis pas d’accord avec l’idée d’enfant dans le dos, c’est encore une façon d’enfoncer les femmes. 

J’avais tellement peur qu’elle manque, que pendant longtemps je me suis mis la pression pour que chaque jour soit un peu une fête.

On a tellement peur de leur enlever quelque chose. Bien sur, c’est une décision qu’on a prise en consciente mais ça ne nous empêche pas de culpabiliser. 

Je la porte souvent sur mes épaules car je sais qu’un papa fait ça.

J’ai la chance de bien gagner ma vie.

Pour l’instant je lui dis « papa » parce que « géniteur » ça n’a pas de sens pour elle. Mais petit à petit on va aller plus dans la vérité.

Être parent, c’est fatiguant mais alors être parent solo c’est être assommé de fatigue.

On fait beaucoup de câlins, on est très proches, c’est génial la relation qu’on a et sans doute que c’est ça qui me remplie.

C’est pas un but en soi pour moi d’être avec quelqu’un, j’ai aucun problème avec la solitude. 

Je crois à la femme toute puissante qui s’assume.

Il y a des mecs géniaux mais j’ai pas rencontré les bonnes personnes.

Babysitter et femme de ménage c’est que j’ai mis en place depuis cette année pour prendre du temps pour moi et ne plus faire tout dans le speed. 

Les gens nient nos difficultés parce-qu’on existe nulle part. Donc si on existe pas au niveau de l’État, au niveau des aides, on n’existe pas aux yeux des gens. 

On reste un peu des filles-mères, des sous-familles.

Les bouquins pour enfants sont encore très papa/maman.

C’est une très belle aventure, je regrette rien du tout, si c’était à refaire je referais tout pareil.

À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.

See you les Solos !

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