Il était une fois Hélène, jeune étudiante, active, solaire qui rencontre un homme, plus âgé, plein d’assurance. Diplôme en poche, elle quitte tout pour s’installer chez lui, dans sa maison de rêve et elle va petit à petit réaliser que sa vie de princesse n’a de beau que cette prison dorée.
De l’extérieur Hélène a tout pour être heureuse, deux enfants, une vie très confortable et un conjoint qui a tout d’un prince. En réalité elle est sous emprise et son quotidien ressemble plus à celui de Cendrillon.
Puis il y a la fois de trop, ce moment où toutes les pièces du puzzle se rassemblent et où Hélène va prendre la décision de partir. Place alors à la reconstruction, il faudra du temps.
Dans cet épisode, on parle de croire en soi, d’être en culotte dans le dressing et d’avoir la niaque de réussir pour ses enfants.
Bonne écoute !
Vous avez aimé l’épisode ? N’oubliez pas de mettre cinq étoiles et un avis ici !
–
CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE



L’idée de construire une famille c’était un socle hyper pérenne et indestructible.
Pour moi une famille c’est certainement pas une famille recomposée.
C’est un homme qui a dix ans de plus que moi, très charismatique, très contrôlant.
Quand j’ai eu mon diplôme je suis tout de suite aller habiter avec lui.
J’ai changé de région, j’ai habité chez lui alors que finalement on ne se connaissait pas.
Le seule chose que je pouvais lui offrir c’était des enfants.
J’étais complètement subjuguée par le personnage.
À partir du moment où mon fils est né, il y a eu un changement d’attitude, un contrôle sur moi qui a été flagrant.
Je devais être contente de toute ma vie parce-que j’avais ce confort matériel alors que rien n’était à moi et on ne comprenait pas pourquoi j’étais malheureuse.
Je suis devenue au fil des années de plus en plus éteinte.
C’est ça l’emprise c’est vraiment des violences psychologiques, c’est invisible.
Tu en viens à douter de tout.
C’est des gens qui ont tellement de charisme, qui parlent tellement bien.
Les gens au lieu de croire la victime ils vont croire la personne qui est très sûr de lui, qui parle bien et surtout qui est maître de ses émotions.
Les gens n’étaient pas chez nous une fois les portes fermées.
C’est des gens qui utilisent des bribes de vérité dans un mixeur de mensonges.
Comment une personne qui a fait des études, qui est maman et qui avait plein d’amis finit par être isolée, à péter des câbles et pleurer tout le temps ?
Je m’en foutais d’être malheureuse, il fallait que ma famille reste unie.
On essaie de faire douter la personne de sa santé mentale pour continuer à la contrôler.
Je disais oui à tout.
L’emprise c’est ça il y a une asymétrie dans la relation, il y a une domination sur l’autre en te faisant croire que c’est pour ton bien.
L’emprise et les violences psychologiques c’est très difficile à prouver.
Tu t’accoutumes au fait d’être dénigrée, d’être dévalorisée, de ne plus avoir confiance et tu t’accoutumes à une vie qui te plait pas dans laquelle tu es triste.
Je me rendais compte que mon mari était en train de prendre mes enfants.
Toute mon énergie était tournée vers mes enfants.
Si je fais encore ce qu’il me dit, on va sauver la famille et mes enfants vont grandir dans une famille unie.
Il dort plus avec moi, je me rends compte qu’il est sur Tinder.
Et là ça a fait ON/OFF dans ma tête, je comprends tout.
Ce sont des personnes qui mentent mais qui ont tellement confiance en eux
Tout le puzzle se mettait en lien, ce que me disait le psy, la maltraitante psychologique, les mails, la lettre…. je comprenais ce qui se passait.
Personne ne savait ce qui s’était passé pendant des années pour que j’en arrive à péter un câble ce jour-là.
Il y a une policière qui a été formidable et qui m’a dit ce n’est pas parce-que je suis là que je le crois.
J’ai fait tous mes cartons et quand les enfants sont revenus on est parti.
J’ai mis trois ans à partir.
On est tellement persuadée qu’on n’est rien sans l’autre.
J’ai réussi à obtenir la garde des enfants.
Ce qui est fou, moi qui avait toujours eu des troubles alimentaires, du moment où je suis partie, je n’ai plus eu aucun trouble alimentaire.
Mes enfants m’ont portée.
J’ai toujours été forte avant de le rencontrer. J’étais devenue faible avec lui.
Il faut que j’apprenne à prendre du recul par rapport aux pensées des autres et ça j’ai encore du mal.
En tant que maman solo mes joies c’est de faire ce que je veux, quand je veux.
Au début c’était très dur quand mes enfants partaient, j’étais vide.
Aujourd’hui je mets à profit les jours où je suis seule pour moi.
Je ne veux pas qu’ils soient tributaires de leurs émotions comme moi.
Chez papa c’est quand même une vie de luxe, chez maman quand même on est bien mais maman elle a pas autant de choses.
Si quelqu’un veut t’enlever ce que tu aimes, c’est qu’il ne t’aime pas, tu t’en vas.
C’est pas facile d’avoir aucun relai.
J’ai très peur que mes enfant souffrent de cette séparation.
Aujourd’hui je fais très attention à mes propos, au début je pense que j’ai fait des erreurs sur ma façon de parler.
Je suis inquiète parce qu’il me ressemble, il est très émotif.
Je suis mieux qu’avec eux, que dans cette famille qui se détruisait.
C’était pas gagné d’acheter une maison seule.
Aujourd’hui l’amour c’est compliqué car je ne crois plus aucune parole d’un homme.
Je suis devenue froide, hermétique et je me méfie énormément.
Et en même temps je suis bien toute seule.
Tout ce que j’ai vécu aujourd’hui je pense que c’est pas pour rien. Ça m’a permis de croire en moi et en mes capacités.
Une femme qui est sous emprise elle ne s’en rend pas compte tout de suite.
Quand il y a un doute, il n’y a plus de doutes, ce n’est pas normal.
Ce qui m’a fait réagir c’est quand on m’a demandé ‘est-ce que tu accepterais ça pour ta fille ? ».
L’emprise c’est quelque chose d’insidieux qui se fait dans le temps.
Toutes les femmes avant étaient folles, ça aurait du m’alerter.
Pour moi pour repérer les violences psychologiques il faut pas regarder la femme, il faut observer le comportement de l’homme.
J’aimerais rencontrer quelqu’un et qu’on puisse éventuellement me faire changer d’avis sur la famille recomposée.
Je pense que l’amour si tu aimes l’autre en fait tu te réjouis de sa réussite personnelle et je trouve que c’est dur de trouver quelqu’un qui a cette mentalité là.
À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.
Let’s go les Solos !