Épisode 20 – Sarah Barukh, 125 et des milliers

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Épisode 20 – Sarah Barukh, 125 et des milliers

LE LIVRE

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Sarah rêvait d’une famille nombreuse, heureuse comme celle dans laquelle elle a grandi. Elle s’accroche à ce doux rêve, allant de déception amoureuse en déception amoureuse. À vingt-neuf ans, elle rencontre celui qui va devenir le père de sa fille, et pendant dix ans elle est enlisée dans une relation toxique. Les coups, les violences psychologiques, l’isolement s’intensifient pendant la grossesse et quand son bébé a seize mois elle part en pleine nuit, sans rien, après la dispute de trop. 

De retour chez ses parents, Sarah dépose plainte à l’aide d’une policière très impliquée, et construit petit à petit sa nouvelle vie de maman solo. Son ex entreprend une thérapie et Sarah doit décider si oui ou non sa fille pourra construire une relation avec son papa. 

Écrivaine, elle s’intéresse au sujet des féminicides et dédie son nouveau livre à celles qui meurent chaque année suite à des violences conjugales. 

Dans cet épisode on parle de la petite maison dans la prairie, d’effet miroir, et d’avoir une vie joyeuse et paisible.

Bonne écoute !

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CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE

Je suis maman d’une petite fille de quatre ans que j’élève seule. 

J’ai très vite été seule à m’en occuper même quand j’étais encore avec son papa.

Lui a compris qu’il avait un rôle de père le jour où je suis partie.

Je voulais reproduire ce dans quoi j’avais grandie c’est à dire une famille telle qu’on la voit dans la petite maison dans la prairie.

Je pense que si j’avais eu plus confiance en moi les choses auraient été différentes.

Mes parents sont ensembles depuis qu’ils ont quatorze ans. J’ai vécu des choses que ma mère n’a pas connu.

J’ai rencontré le père de ma fille à un moment où j’étais très abimée et je l’idéalisais et je ne me rendais pas compte que je m’enlisais dans une relation toxique.

Dès le début je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas mais je pensais que c’était de ma faute.

Les bourreaux ne le sont jamais 24h/24 et sept jours sur sept. 

J’étais convaincue que le fait d’avoir un enfant le réparerait lui. Je m’étais dit le jour où il sera papa il ne pourra plus avoir cette peur d’être abandonné.

Il ne m’avait plus pour lui tout seul.

La peur chez lui se transformait en violence.

Les femmes meurent en général le jour où elles s’en vont.

Quelqu’un qui a besoin de votre attention 24h/24 et quand votre planning en tourne plus autour de lui ça déclenche une souffrance intolérable.

Ma fille a été un effet miroir pour moi. 

Je me voyais fabriquer une future victime.

Je me suis enfuie en pleine nuit avec mon bébé de seize mois. Je suis partie j’avais deux biberons, plus de fringues, j’avais plus rien. 

J’ai très vite pensé ça va me retomber dessus, on va m’accuser de l’avoir kidnappée.

Jusqu’ici c’était aux femmes de porter plainte mais aujourd’hui quand les policiers font bien leur travail elles n’ont plus ce poids à porter car c’est à eux de décider si c’est une plainte ou pas.

La police m’a conseillé de rester un bout de temps chez mes parents.

Il a été pris en charge psychologiquement et il s’est beaucoup remis en question.

Bien souvent les hommes qui sont violents c’est parce qu’ils ont des addictions ou parce qu’ils ont des psychoses.

On se trompe sur les victimes, il n’y a pas de stéréotypes.

J’ai fait ce livre pour montrer qui meurt de la violence.

Toutes les femmes qui meurent de féminicide ont toutes vécu des violences psychologiques.

Je suis une maman solo qui s’est sentie très très seule.

Je me suis sentie extrêmement seule, extrêmement démunie.

Ok je l’ai fait naître dans une situation de merde mais je veux aussi lui montrer qu’on va s’en sortir.

Je ne serai jamais totalement en paix.

C’est pas facile d’aborder la violence avec une petite fille.

Je veux que notre vie soit joyeuse et paisible.

On s’est construit une petite maison avec beaucoup de musique.

J’ai recommencé à voir des amies, à voir ma famille.

Je ne savais pas que la violence ça concernait tout le monde. 

La violence c’est quand il n’y a pas de réponse possible, quand il n’y a pas de dialogue, ça commence là. Quand vous savez que vous surveillez les réponses que vous donnez parce-que vous avez peur de la conséquence, peur d’une dispute ou de vous prendre une gifle.

L’UNFF c’est l’Union Nationale des Familles de Féminicides qui oeuvre pour accompagner les familles au procès et les soutenir psychologiquement.

J’ai décidé très tôt de faire confiance à ma fille.

Ma fille elle a du caractère et tant mieux qu’elle ait du caractère sinon aujourd’hui elle serait pas là.

Pendant des mois je devais choisir entre travailler et faire pipi !

Il n’y a pas assez de mains tendues ni de prise de conscience de tout ce que ça comporte d’être maman solo.

J’attends plus de l’extérieur et ça, ça libère énormément. Je n‘attends plus l’aval des gens, d’être aimée démesurément, j’essaie de ne pas trop me projeter, un jour à la fois.

Les problèmes d’aujourd’hui on en rigolera demain.

Découvrez le livre de Sarah Barukh 125 et des milliers aux éditions HarperCollins.

À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.

Let’s go les Solos !

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