Il était une fois Fanta Berete, une jeune femme qui ne voyait pas son futur autrement que mariée avec des enfants car c’est dans ce schéma-là qu’elle a grandi. Finalement la vie en décide autrement quand elle devient maman solo d’une petite fille et à sa naissance, Fanta prend conscience de toute la responsabilité qui repose désormais sur ses seules épaules.
C’était il y a vingt ans, à une époque où l’on parlait moins de monoparentalité. Alors Fanta Berete se surinvestie pour que sa fille ait tout comme les autres, elle s’organise, crée son cercle d’entraide, et se démène au travail jusqu’à devenir aujourd’hui députée.
Forte de son expérience personnelle, elle reprend le sujet de la carte “famille monoparentale” pour créer un véritable statut et rendre enfin visibles toutes celles qui élèvent seules leurs enfants.
J’ai donc retrouvé Fanta Berete à l’Assemblée Nationale et je lui ai posé les questions sur les sujets que vous vouliez aborder : Qu’en est-il de l’accès au logement pour les mamans solos ? Pourquoi la pension alimentaire perçue doit être déclarée comme un revenu ? Est-ce que les aides pour la garde d’enfant seront bien prolongées jusqu’aux douze ans des enfants ?
Dans cet épisode, on parle de s’affranchir du regard des autres, de stabiliser le statut des familles monoparentales et de faire avancer les choses.
Bonne écoute !
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CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE
Je suis maman solo depuis le début.
Plus jeune j’étais complètement inscrite dans le schéma de ma mère.
Ma mère n’était pas préparée à ce que je garde un enfant sans être mariée.
Dans les films la femme va à son échographie, y’a toujours son mec qui arrive en retard.
Vous êtes seule et vous vous demandez comment va se passer l’accouchement.
Quand ils l’ont mise sur ma poitrine je me suis dit : “je suis la seule responsable de cet enfant.”
Je me suis sur-investie car comme beaucoup de parents solos je ne voulais pas que ma fille ait moins que les autres.
Vous arrivez aux urgences on vous explique avant de vous prendre en charge que quelqu’un doit venir chercher votre enfant.
Plus ils grandissent plus on est des partenaires, l’enfant prend conscience de tout ce qu’on a fait pour lui.
Je connais des gens qui ont leur deux parents et qui ne font pas tout ça avec leurs enfants.
Je me suis affranchie du regard des autres car plus j’avançais, plus j’avais l’impression qu’on était dans la normalité.
À aucun moment j’ai été impacté dans ma carrière. J’ai eu cette chance là.
Il faut faire avancer un certain nombre de choses parce qu’on n’est pas tous dans les mêmes conditions au départ. Moi j’ai été très aidée.
En tant que parent solo la facture on la prend pour nous. Vous faites rentrer beaucoup de choses dans un seul salaire.
C’est vrai que si j’avais été avec quelqu’un qui gagnait le même salaire que moi, on aurait eu une tout autre vie.
Si on veut partir en vacances au mois d’août, il faut qu’on commence à économiser assez tôt.
On a tous des histoires différentes, il y en a des plus simples et d’autres plus compliquées.
Il faut se poser la question de comment je fais pour que mon enfant ne soit pas impacté et n’en pâtisse pas plus tard.
Cette histoire de carte parent solo tout le monde en parle depuis plus d’une décennie.
Il y a quelques semaines j’ai annoncé la création de la carte qui permettra que collectivités, entreprises, associations puissent s’engager plus facilement.
Là, je suis plus sur la stabilisation du statut des familles monoparentales.
Le statut permet d’inclure la catégorie dans les différentes politiques publiques.
À chaque fois que j’ai une loi je peux inclure le statut de la monoparentalité.
Pendant des années on a été véritablement des invisibles, les mentalités changent.
Il y a l’action du gouvernement mais il y a aussi l’action de toute la société.
Le fait de prendre en compte les familles monoparentales tirent l’ensemble des droits des uns et des autres vers le haut.
Je vais travailler de manière transpartisane parce-que je pense que dans certains territoires il y a d’autres députés qui ne sont pas de la même force politique mais qui ont des choses à dire.
J’ai un accord de principe sur la prochaine semaine transpartisane qui sera fin octobre.
À partir du moment où il y a de l’envie, les choses peuvent se faire et il y a d’autres députés qui ont envie de m’accompagner.
Quand on est parent solo on n’a pas de sas, pour partager avec l’autre ce qui est normalement de la bulle de l’adulte.
À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.
Let’s go les Solos !
