Épisode 28 – Candice, des bons desserts

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Épisode 28 – Candice, des bons desserts

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Il était une fois Candice, qui se voyait ultra indépendante avec une grande carrière et surtout pas de gosses. Et puis il y a eu Candice qui a été mariée pendant quinze ans et a eu quatre enfants.

Tout bascule lorsque son mari fait une grosse dépression et devient violent. Avec vingt euros en poche, elle prend quelques affaires, ses quatre enfants et taille la route. Elle bascule alors dans la précarité, doit trouver un logement et nourrir sa tribu avec peu de ressources. Candice s’accroche pour garder la tête hors de l’eau mais les factures s’entassent, le divorce tarde à être prononcé et c’est son corps qui finit par lâcher. 

Vient alors le moment de la reconnexion à soi, il est temps qu’elle prenne soin d’elle. Candice se recentre sur elle et sur son corps avec la méditation, une meilleure alimentation et une vie sexuelle qui lui permet de lâcher prise. Parce qu’on n’en parle pas assez du sexe quand on est maman solo. 

Dans cet épisode on parle d’Ally McBeal, de se sentir vivante et de sex-friends.

Bonne écoute ! 

Vous avez aimé l’épisode ? N’oubliez pas de mettre cinq étoiles et un avis ici !

CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE

Je me voyais ultra indépendante, une grande carrière et surtout pas de gosses.

Je suis restée quinze ans avec le père de mes enfants.

Je m’imaginais clairement à 90 ans assise sur un banc à regarder mon mari avec qui j’aurais passé toute ma vie.

Mon ex mari est tombé dans une dépression sévère et il n’a pas souhaité se soigner. Il est devenu de plus en plus violent, psychologiquement au départ, et petit à petit il est devenu violent tout court. 

Comme j’avais pas les moyens de prendre un logement, on devait cohabiter ensemble.

Il y a eu le confinement et là ça a complètement dégénéré.

Tous les matins je me suis demandé si j’allais finir ma journée.

J’étais en pyjama sans culotte, j’avais vingt balles dans la poche et je suis partie avec mes enfants. 

J’ai senti à ce moment-là que mes enfants me faisaient totalement confiance et qu’ils savaient que ça allait aller, parce-qu’on avait pris la bonne décision.

Dès le lendemain je décide d’aller à la gendarmerie pour porter plainte pour violences conjugales comme on est en pleine période de covid, on est obligées de faire la déposition dans la salle d’accueil. 

J’entame une véritable bataille administrative et judiciaire. 

J’ai du prouver que j’étais une bonne mère et qu’il ne fallait pas qu’on m’enlève mes enfants.

Ça a mis plus de deux ans avant qu’on puisse passer devant un juge aux affaires familiales.

C’était très difficile au début de me retrouver toute seule, quand on est habituée à vivre à six depuis quinze ans. 

J’étais pas du tout dans l’optique de sortir, de rencontrer de nouvelles personnes, j’avais vraiment ce besoin de me reconstruire moi.

Les premières vacances que j’ai passée solo j’ai repeint l’intégralité de mon appart.

Je me suis rendu compte que j’étais bien toute seule mais ça a mis quelque temps.

Le 11 septembre j’ai eu les clés de ma liberté, de mon chez moi et ça a été un des plus beaux jours de ma vie.

Je suis allée dans une banque alimentaire pour remplir mon frigo. Donc là tu prends ton égo, tu le mets dans un placard et tu te dis ça va être la précarité à fond, c’est pas grave, il faut que tu y ailles car il faut que tu t’en sortes.

Au bout d’un an et demi mon corps m’a complètement lâché.

Ma plus grosse hantise c’était d’être malade en étant maman solo.

J’avais mille euros par mois pour vivre avec eux, je n’avais pas de pension alimentaire de la part de mon ex-conjoint.

Je me disais « est-ce que ça te rend heureuse ? est-ce que ça te rend vivante ? » si la réponse était oui pour les deux, j’y allais.

J’ai beaucoup travaillé sur moi, je me suis mise à la méditation, à essayer de comprendre mes blessures, à essayer de soigner mes traumas par mes propres moyens, avec ma propre force. J’ai été aidé aussi par une hypnothérapeute et une psy.

Quand on vit des choses très très basses, on vit aussi des choses très très hautes et c’est vrai quand j’ai eu des petites victoires je les ai appréciées comme des bons desserts.

Il y a toujours des solutions, on ne laissera jamais une famille mourrir de faim.

J’ai appris à cuisiner avec très très peu. Ça a été hyper instructif car Internet est rempli d’astuces.

On peut être pauvre et prendre des moments de qualité. Il y a plein d’activités qui existent et qui ne demandent pas forcément de l’argent.

Ça m’a mis devant un vrai problème c’était que je vivais que pour mes enfants et je me suis dit qu’il fallait que je prenne soin de moi.

J’ai pris rendez-vous avec le directeur de la CAF parce-que les dossiers trainaient, ça a mis huit mois mais j’ai eu une régule de deux ans.

En ayant pris soin de mon corps et de mon esprit, je me suis rendu compte que ça m’a boostée pour chercher de vraies solutions.

C’est pas que je ne veux pas divorcer, c’est que je ne peux pas divorcer.

Tu te retrouves maman solo avec tes gamins, tu dois tout réapprendre.

À un moment donné j’ai eu envie d’avoir cette sensation de toucher, d’avoir le regard de quelqu’un d’autre qui a envie de moi.

Je me suis lancé dans le truc le plus simple, le plus basique et le plus efficace : les applications de rencontres.

Tu fais ton affaire, chacun sa vie et tu repars. 

Souvent les gens se disent que t’es célibataire alors t’as pas de relations sexuelles.

Pendant quatre mois ça a été mon sex-friend et c’était très cool. Je n’existais pas dans sa vie et il n’existait pas dans la mienne.

Aujourd’hui les rencontres que je fais c’est des plus dans ma vie.

Il faut tout déconstruire de ta relation de couple surtout si cette relation a été toxique.

S’il y a des jours où tu n’y arrives pas, c’est pas grave. Ça ne fait pas de toi une mauvaise personne, ça ne fait pas de toi une mauvaise mère, ça ne fait pas de toi une mauvaise femme.

On ne peut pas être tout le temps fort, non, c’est pas vrai.

J’ai jamais été une femme aussi heureuse et accomplie que ce que je suis aujourd’hui malgré tout ce que j’ai vécu.

À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.

Let’s go les Solos !

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