Épisode 18 – Mélanie, la rage de vaincre

+ D'ACTU

Épisode 18 – Mélanie, la rage de vaincre

LE LIVRE

Use this spot to highlight a high value lead magnet for your business.

FREE download

Mélanie a découvert sa grossesse surprise à dix-neuf ans alors qu’elle était sous pilule. Sa relation de couple est sous tension, elle est une femme battue et lorsque son bébé a deux mois elle décide de partir. De retour chez ses parents dans sa chambre d’ado, elle va devoir vite rebondir pour obtenir la garde exclusive de son fils. 

Des années de galère qui vont forger son caractère, la renforcer et elle va devoir encaisser une deuxième épreuve lorsqu’on lui diagnostique un cancer de l’utérus. Mais Mélanie est plus qu’une battante, elle croit en la vie et décide de faire un deuxième bébé en solo en Belgique.

En guerrière, elle mène de front sa rémission et sa vie de maman solo de deux garçons, elle se crée un nouveau job sur-mesure et profite de sa maternité adorée. Si bien qu’elle envisage de faire un troisième bébé seule prochainement.

Dans cet épisode on parle d’emprise, de recharger ses batteries et de faire passer un sacré entretien à la nounou.

Bonne écoute ! 

Vous avez aimé l’épisode ? N’oubliez pas de mettre cinq étoiles et un avis ici !

CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE

Je m’imaginais à trente ans, mariée avec une grande maison, un chien…

Je ne savais pas que l’effet des antibiotiques pouvait annuler celui de la pilule.

On est restés ensemble pendant toute la grossesse et jusqu’aux deux mois d’Enzo on vivait encore ensemble après j’ai décidé de prendre mon appartement car c’était très conflictuel.

J’avais des ambitions professionnelles, je me suis toujours vue comme une working woman.

C’était super dur parce-que j’ai du quitter la région, rentrer chez mes parents donc c’était faire une grosse marche arrière.

Au début c’est difficile de se retrouver seule avec un bébé et de devoir tout gérer toute seule.

On s’est séparés avec le papa en très très mauvais terme. 

J’ai été ce qu’on appelle une femme battue.

C’est quelqu’un qui avait une grosse emprise sur moi psychologiquement et physiquement. Il a fallu que je me libère de tout ça, c’est pour ça que je suis retournée chez mes parents.

J’ai pris une avocate à crédit pour avoir la garde de mon fils.

Ça a été les pires années de ma vie et aussi celles qui ont forgé mon caractère de femme.

Je cherchais des appartement sur le boncoin à des prix dérisoires mais en région parisienne le studio c’était 700 balles. 

J’ai des amies qui ont été sympas avec qui on a triché qui m’avait fait une promesse d’embauche et je visitais des apparemment avec ça.

Au début, c’était idyllique.

Je suis quelqu’un qui n’a pas sa langue dans sa poche donc j’avais l’impression que c’était de ma faute au début.

Quand j’étais enceinte il y a eu une grosse dispute où je me suis retrouvée en bas des escaliers et là je me suis dit c’est pas tolérable, il n’ya pas que ma vie à moi.

Quand j’ai accouché ma mère est venu à la maison pour me soutenir et il y a eu une fois de trop où il a levé la main et si ma mère était pas là, mon fils serait tombé par terre. 

Si je n’avais pas eu d’enfant, peut-être que j’y serais encore.

C’est un peu compliqué ce genre de dépôt de plainte parce-qu’en plus on m’a vu arriver un peu comme une ado. 

Au début on m’a laissé déposer qu’une main courante et on m’a dit de partir. 

Je fais quoi avec mon bébé sous le bras à 800km de chez mes parents ?

Je suis tombée sur un policier à qui je dois ma vie et celle de mon fils.

On va le mettre en garde à vue 24h, il faut que vous partiez donc je suis partie avec un sac à langer.

Quand je suis arrivée à Paris j’ai cherché la meilleure avocate en droit de la famille.

Il avait un droit de visite surveillée parce-que je ne voulais pas couper le lien père-enfant.

Il m’a fallu deux ans pour l’autoriser à voir le petit sans garde surveillée parce-que j’avais peur.

Je me suis mise à la boxe, au sport de combat et j’ai pris confiance en moi.

Pendant deux ans j’ai rencontré aucun homme, c’était impossible pour moi. J’étais à fond dans le travail.

Je bossais de 9h à 21h, le petit était en crèche puis avec la nounou, c’était un rythme assez effréné. 

Je suis sortie un peu de cette spirale infernale et j’ai repris plaisir à être vraiment maman 

J’ai commencé à sortir, je me suis mise sur deux-trois applis de rencontres.

J’étais jeune, j’avais pas envie qu’on me montre du doigt. J’avais envie de m’en sortir seule et de montrer que je pouvais le faire.

On a eu des coups durs. Je fais partie de celles qui ont été au RSA, au resto de coeur, qui ont eu des bons alimentaires de la mairie.

Aujourd’hui, je suis fière de celle que je suis et de ce que j’apporte à mes enfants.

C’est assez intime la vie d’une maman, surtout d’une maman solo. J’avais trop l’impression qu’on allait me juger, que c’était de ma faute.

Ma vie a basculé quand on m’a appris que j’avais un papillomavirus qui s’est transformé en cancer.

On me dit que si je veux un autre enfant c’est maintenant ou jamais donc je propose à mon compagnon de l’époque qui lui ne veut pas d’autre enfant.

L’amour c’est bien mais ça fait pas tout.

Je prends la décision fin 2019 de devenir maman toute seule. 

Mon entourage a plus mal vécu ce cancer que moi. 

C’est un bébé à 6700€.

C’est dur de partager son temps quand on est toute seule.

Ça fait dix ans que je suis maman solo, avant c’était un peu une tarre d’être maman solo. Maintenant ça s’est un peu adouci mais il y a encore du chemin à faire.

J’adore être maman solo ! Oui, il y a des moments qui sont compliqués mais j’ai pas à me prendre la tête sur l’éducation de mes enfants.

Je m’octroie un café de temps en temps avec une copine, un brunch, je vais à la salle de sport.

Je me suis dit c’est bien d’être maman mais pour être une bonne maman, il faut recharger ses batteries.

J’ai fait passer un entretien à la nounou la pauvre je pense qu’elle a jamais vu ça de sa vie !

J’ai la rage de vaincre.

À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.

Let’s go les Solos !

ÉCOUTER

Le podcast

REJOINDRE

INSTAGram

RECEVOIR

NEWSLETTER