Épisode 5 – Sylvie, se redécouvrir

+ D'ACTU

Épisode 5 – Sylvie, se redécouvrir

LE LIVRE

Use this spot to highlight a high value lead magnet for your business.

FREE download

Sylvie s’est fait larguer quelques semaines après l’accouchement de son deuxième bébé. La plus grosse claque de sa vie, elle n’avait jamais imaginé se retrouver un jour mère célibataire. Au-delà de devoir désormais tout gérer seule, Sylvie doit mettre sa carrière entre parenthèses, elle qui avait pourtant des ambitions professionnelles. Elle enchaîne les périodes de chômage, les petits boulots et se retrouve dans une grande précarité.

Si cette situation la limite dans sa vie sociale, Sylvie va aussi se reconstruire, se redécouvrir et se retrouver. Finalement même si sa vie est encore un peu bancale, elle ne s’est jamais sentie aussi bien.

Dans cet épisode on parle de rupture soudaine, de médiation familiale et de société patriarcale.

Bonne écoute !

Vous avez aimé l’épisode ? N’oubliez pas de mettre cinq étoiles et un avis ici !

CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE

L’homme que j’aurais rencontré serait l’homme de ma vie et on passerait toute notre vie ensemble, c’est une évidence.

Je me suis fait larguée quelques semaines après l’accouchement de mon second. 

Ça a été très soudain. Ça s’est fait un vendredi soir, entre la fin de la sieste et l’apéro.

À peine une engueulade et il est parti avec son sac, et c’était terminé.

Ça a coupé net la fin de la relation. Ça m’a permis de mettre une fin immédiate à l’histoire qu’on avait eu tous les deux. C’était plus possible pour moi après d’imaginer un retour en arrière ou de laisser croire aux enfants que potentiellement papa et maman pourraient se retrouver. 

Devenir mère célibataire, c’est un truc que je n’avais jamais envisagé.

Quand tu t’es investie autant de temps dans une relation, ça reste un échec. 

Ça s’est super mal passé. Comme beaucoup au début j’ai cru que tout allait être merveilleux et que ça allait se faire à l’amiable. Ça a été une catastrophe. 

Mon fils était extrêmement petit, il avait que quelques semaines. Tu peux pas mettre un système de garde en place avec un bébé de quatre mois. 

J’ai choisi de prendre une avocate deux ans après la séparation.

Moi j’avais demandé à ce qu’on fasse une médiation familiale pour justement essayer d’arranger les choses et notamment la communication entre lui et moi.

Le jour de la signature des accords, mon ex a refusé de les signer.

C’est moi qui ai eu la garde principale des enfants. Je les ai pas perdus en route, c’était le plus important pour moi.

Tout ce que j’avais construit jusque-là professionnellement a totalement volé en éclats.

Que ma vie professionnelle n’en soit plus une, c’est super dur.

Dès que t’as un môme qui est malade et que tu dois t’absenter trois jours, on se pose pas de questions, on te garde pas. 

En six ans j’ai quasiment pas bossé et donc ça a plus beaucoup de valeur sur le marché du travail.

On vit sous le seuil de pauvreté, on est en pleine précarité depuis des mois.

L’argent c’est une chose mais si ton moral est pas bon, je pense que ça complique les choses encore plus.

J’ai été suivi psychologiquement pendant presque deux ans. Ça m’a permis de bien remonter la pente. 

Instagram m‘a carrément aidée à survivre dans tout le marasme que je traversais.

Ce qui est compliqué quand on devient mère célibataire c’est qu’on se rend compte qu’il va falloir demander de l’aide. 

Il faut arrêter le mythe de la mère qui porte tout, toute seule sur ses épaules. Humainement c’est pas possible de tout porter.

Il faut aussi se faire violence pour aller toquer à chacune des portes à chaque fois que tu as besoin. Ça demande de la ressource, ça demande de l’énergie.

Il faut avoir un réseau et il faut pas le perdre au fur et à mesure des années.

Non évidemment il ne paie pas de pension. Il s’est déclaré en impécuniosité. 

C’est la CAF qui me verse la pension alimentaire mais elle est forcément moindre par rapport à ce que lui devrait verser tous les mois. 

Je vais être dispo en journée quand les autres sont au boulot, et les autres vont être dispos en soirée et les week-ends quand moi j’ai les enfants. 

Je n’ai pas les enfants que quatre jours par mois. Ça laisse très peu de temps pour avoir juste un peu de temps pour soi à ce moment-là.

Les premières années, j’ai cru qu’il fallait absolument que je me remette en couple.

J’en peux plus de ces schémas sociétaux qui nous sont imposés par cette société patriarcale.

T’as un week-end sur deux de dispo pour une nouvelle relation amoureuse.

Je me questionnais déjà « est-ce que je vais revivre avec un homme au quotidien ? » et en fait je me rends compte que c’est pas du tout pour moi. Je n’ai pas envie de l’imposer à mes enfants ni imposer mes enfants à quelqu’un.

Je suis super bien seule. C’est pas grave si on vit seule contrairement à ce qu’on nous raconte, ça peut même être un grand kiffe. 

Chercher à se remettre en couple, pour se mettre en couple parce-que tout le monde est en couple, je pense que c’est la pire des raisons. 

Chez moi c’est vraiment la liberté totale de pouvoir vivre ce célibat pleinement, comme je l’entends. 

J’ai pris la plus grosse claque de ma vie en me retrouvant mère célibataire.

Je me suis redécouverte intégralement sur tous les plans.

Qu’importe à quoi ma vie peut ressembler aujourd’hui, même si elle est encore bancale, je ne me suis jamais sentie aussi bien. 

De devoir tout penser, par et pour moi, malgré le poids que ça représente, je crois que ça a été le plus salvateur.

Il faut essayer de sortir de chez soi et d’aller à la rencontre des autres même si ça coûte un peu, pour pouvoir appeler du monde le jour où ça va pas. 

Je n’ai pas ressenti de honte au fait de devenir mère célibataire. 

Il y a tout à faire parce qu’en fait il n’y a rien qui est fait pour les mères célibataires. 

Il faut que les entreprises s’adaptent à ce nouveau statut. 

Tu te retrouves à choisir des boulots en fonction des horaires de tes enfants. 

On va payer le même tarif qu’une autre famille qui elle aurait deux personnes potentiellement qui iraient travailler. 

Quand tu te retrouves mère célibataire, tu es toute seule avec tes gamins et faut que tu ailles affronter la bureaucratie française. On devrait avoir dans les administrations une sorte de guichet unique pour les parents solos. 

Je pense qu’on est beaucoup à craquer plusieurs jours ou plusieurs mois après la séparation justement parce-qu’il n’y a pas de suivi psychologique alors que c’est forcément un bouleversement que tu l’aies choisi ou pas.  

Ce n’est pas une histoire d’être assistée par l’État mais il faut reconnaître que c’est un changement qui impact tous les domaines de ta vie. 

C’est pas grave si on n’est pas la mère parfaite d’Instagram.

À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.

See you les Solos !

ÉCOUTER

Le podcast

REJOINDRE

INSTAGram

RECEVOIR

NEWSLETTER