Épisode 7 – Carole, une nouvelle étiquette

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Épisode 7 – Carole, une nouvelle étiquette

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C’est depuis le lycée que Carole connaissait celui qui allait devenir le père de son fils. D’abord amis, ils sont tombés amoureux, se sont pacsés et ont eu leur premier bébé. Un chemin plutôt classique, parfois peut-être même un peu cliché. Alors comment Carole aurait pu imaginer un seul instant que le jour de la rentrée scolaire de son petit garçon, sa vie de famille allait complètement basculer ? 

Elle s’inquiète que son mari ne réponde pas à ses messages, craignant le pire et lorsqu’elle arrive au commissariat on lui annonce que son mari s’est suicidé. En plus du choc, il va alors falloir l’annoncer à son enfant de quatre ans. 

Elle se retrouve du jour au lendemain, veuve, maman solo, elle ne sait pas trop, elle n’en veut pas de ces étiquettes. Elle veut sortir, vivre, travailler, aimer son enfant, tout ça en même temps, jusqu’à l’épuisement. Alors quand le covid débarque, elle délègue son rôle de mère pour se mettre en retrait, se retrouver. Et un an après le drame, Carole retombe amoureuse mais surtout elle est prête à poursuivre pleinement son rôle de maman, en solo. 

Dans cet épisode on parle de sororité, de mettre un pied devant l’autre, du quand dira-ton et d’écrire un nouveau chapitre, à deux.

Bonne écoute !

Vous avez aimé l’épisode ? N’oubliez pas de mettre cinq étoiles et un avis ici !

CE QUE VOUS ALLEZ ENTENDRE

Je me suis retrouvée brutalement maman solo. C’était très effrayant pour moi de me retrouver maman solo parce-que ça faisait pas vraiment partie des plans. 

Le père de mon fils on se connaissait depuis le lycée, on était meilleurs copains avant de devenir amoureux. 

Moi-même je ne réalisais pas à quel point ma vie pouvait être clichée.

Tout ça je ne l’ai jamais venu venir.

Un jour, il se suicide.

La première chose à laquelle j’ai pensé tout de suite, c’est mon fils. Je lui ai dit « mais comment je vais dire ça à mon petit garçon de quatre ans ».

C’est le drame qui surgit, c’est le chaos qui surgit.

Je suis devenue maman une deuxième fois. Je suis redevenue maman en devenant maman solo.

Je pense que je n’aurais pas été cette maman dans le cadre d’un couple. 

J’ai déménagé très vite, j’ai donné très vite ses habits.

Si je dois laisser un héritage à mon fils c’est celui là : il faut parler.

Je lui dis « Papa est mort, il ne reviendra jamais, il est tombé d’un pont. »

Le mot « suicide » un enfant de quatre ans il sait pas ce que c’est.

Ok par contre là il faut m’aider parce-que moi je ne sais pas faire.

Le jour où il voudra connaître son histoire, il aura ma version.

On en parle très régulièrement. Le jour de l’anniversaire de son père j’ai allumé une bougie.

Pour moi c’est très compliqué d’en vouloir à son père.

Un deuil traumatique chez l’adulte, ça ne veut pas dire qu’il y aura un deuil traumatique chez l’enfant.

Ce drame ne nous définit pas. Je veux juste en parler simplement parce-que ça fait partie de nos vies.

Tu peux vivre un drame et puis le lendemain matin tu te lèves. Tu mets un pied devant de l’autre et tu avances.

Les étiquettes m’effraient. 

Pour l’école je suis veuve, pour la caf je suis parent isolé, pour d’autres je suis célibataire.

J’ai eu besoin de vivre, de sortir. 

Ma famille n’habite pas à Paris donc ma famille ça a été mes copines. Elles ont été incroyables. Le terme sororité c’est pas juste un concept pour moi. 

Je rejetais ce truc de maman solo, de veuve.

J’avais ce besoin de sortir et puis il y a eu le covid. Et je pense que c’est arrivé à point nommé parce que j’étais épuisée.

Pendant un moment j’ai délégué mon rôle de mère. 

Ça m’a fait du bien de me retrouver seule avec lui. Un an après le décès de son père. Et là j’étais prête à écrire un autre chapitre de notre histoire, à deux. 

Maman on n’est pas une équipe, on est une famille.

Je suis retombée amoureuse. 

J’ai pas du tout envie d’une famille recomposée.

Cette sortie de route m’a fait voir d’autres chemins, d’autres modèles.

Ma vie c’est celle d’une maman solo qui par ailleurs à une vie amoureuse. 

J’ai appris à aimer être seule avec mon fils. Aujourd’hui j’ai trouvé un équilibre et j’ai pas envie de le déstabiliser.

Il y a aucune confusion c’est pas son père, c’est l’amoureux de maman.

La peur que tout s’effondre du jour au lendemain je l’ai en moi pour toujours.

J’ai besoin de tout contrôler.

L’expression refaire sa vie je la trouve tellement pas appropriée parce-que tu refait pas ta vie, tu la continues avec les bagages que t’as. 

Maintenant je comprends que cette étiquette de maman solo est importante car elle est là pour être visible.  

À lundi prochain pour un nouvel épisode du podcast Hello Solos et en attendant rejoignez la communauté décomplexée des mamans overbookées.

See you les Solos !

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